Le bilan sur la Belle et la Bête

Bonjour les 6è!

Avant de commencer à lire un nouveau conte, j’aimerais que nous fassions un bilan sur la Belle et la Bête.

Voici la correction des deux parcours de lecture auxquels vous aviez répondu par groupe de deux, en choisissant de vous intéresser plutôt à la Belle, ou plutôt à la Bête.

Consigne: Je vous demande de lire la correction, et de répondre ensuite à ces deux questions:

1- Quelle est la définition du monstre dans ce conte?

2- À quels autres personnages de conte bien connus ce monstre peut-il faire penser? Et quelles sont les différences entre la Bête et les autres monstres? Expliquez.

Pensez à m’envoyer vos réponses sur le mail: 80mots@gmx.com, en précisant vos nom et prénom dans l’objet du mail.

Parcours de lecture n° 1 : la Belle

1- a- Dans le premier paragraphe, le père et la fille se sentent inquiets et tristes. Le marchand « n’avait pas le cœur à manger », et il dit adieu à sa fille « en pleurant ». Belle s’efforce de « paraître tranquille », mais ne peut « s’empêcher de frémir » en voyant la Bête.

b- Belle s’attend à être dévorée par la Bête le soir-même : « la Bête veut m’engraisser avant de me me manger, puisqu’elle me fait si bonne chère. » (faire bonne chère: offrir un bon repas)

2- Au fil de la journée suivante, Belle fut surprise à plusieurs reprises : d’abord, elle trouva une porte sur laquelle était écrit : « Appartement de la Belle ». Elle fut « éblouie de la magnificence qui y régnait ». Mais elle fut aussi surprise par une « grande bibliothèque, un  clavecin et plusieurs livres de musique ». Et enfin, elle ouvrit un miroir dans lequel elle vit sa maison, et son pauvre père.

3- La Bête se comporte comme un hôte accueillant et généreux : il offre à la Belle toutes sortes de cadeaux qui l’aident à se sentir accueillie et bienvenue. Mais il continue de l’effrayer à cause de son apparence et de sa voix.

4- « Elle n’avait presque plus peur du monstre » : La Belle commence à être vraiment rassurée, sauf lorsque la Bête la demande en mariage : « Elle manqua de mourir de frayeur ».

5- La dame que la Belle a vue en rêve au moment de son arrivée est sûrement une bonne fée. Elle la rassure en lui disant que ce qu’elle fait est une « bonne action » et que celle-ci ne « demeurera point sans récompense ».

Parcours de lecture n°2 : la Bête

1- L’atmosphère du premier paragraphe est à la fois inquiétante et surprenante : le marchand et la Belle sont effrayés par la Bête et son dessein prévisible: tuer la Belle. Le père se sépare de sa fille à « grands cris », et la Belle ne peut s’empêcher de « frémir ». Mais elle fait « de son mieux » pour se rassurer et rassurer la Bête. D’ailleurs, la Belle fait un rêve rassurant.

2- a. Normalement, les monstres des contes vivent dans des cavernes, des grottes, ou des espaces sombres et lugubres.

b. Le palais de la Bête ne ressemble pas à ces demeures habituelles, car il s’agit en fait d’un « palais illuminé », qui comporte une « écurie », et une « grande salle, où ils trouvèrent une table magnifiquement servie ». Lorsque la Belle se promène dans le château, elle en admire « la beauté ». Elle découvre des pièces qui lui sont réservées, et de beaux objets : une bibliothèque, un clavecin, des livres de musique et un miroir.

3. a. La Bête ne se comporte pas totalement comme un monstre, car il accueille la Belle comme une invitée de choix. Il lui offre toutes sortes de privilèges et de cadeaux qui font qu’elle se sent la bienvenue. De plus, il lui offre un livre où il est écrit en lettres d’or : « Souhaitez, commandez ; vous êtes ici la reine et la maîtresse. »

b. Dans le dernier paragraphe, un dernier détail rappelle le caractère bestial de la Bête, lorsqu’il fait « un sifflement si épouvantable que tout le palais en retentit. »

4. A la fin du passage, la situation est inattendue car la Belle ressent de la compassion pour la Bête : alors qu’elle-même ressent une grande frayeur à l’idée de devenir l’épouse de la Bête, elle compatit avec la déception de son hôte.

5. La Belle fait preuve de calme, de tempérance et d’empathie.

La Belle et la Bête, de Jean Cocteau (1946)