séance 5: correction de la séance 4 sur le point de vue du narrateur

Bonjour les 4è!

Cela fait quelque temps que je vous ai envoyé la séance 4… Bravo à ceux qui ont cherché à bien répondre aux questions sur le point de vue du narrateur..

On parle de point de vue (et non de vision, Simon) car c’est comme au cinéma: un narrateur peut raconter son histoire selon différents points de vue, comme une caméra qui se place différemment selon le point de vue du réalisateur. Voici un beau schéma que j’ai fait pour vous l’expliquer:

Donc les questions que je vous posais sur l’incipit du Horla permettent de comprendre comment on peut reconnaître le point de vue du narrateur dans un texte, à l’aide de plusieurs indices.

Donc pour lundi 25 mai, je vous demande de lire la correction et de recopier à la main les réponses que j’ai surlignées en jaune. https://mon-partage.fr/f/dFQXpsgp/

séance 4: le point de vue du narrateur

Séance 4 : le point de vue du narrateur

Toujours sur le même début de nouvelle du Horla, je voudrais qu’on s’intéresse au narrateur, à son point de vue et à ses émotions. Voici le texte à nouveau :

8 mai. – Quelle journée admirable ! J’ai passé toute la matinée étendu sur l’herbe, devant ma maison, sous l’énorme platane qui la couvre, l’abrite et l’ombrage tout entière. J’aime ce pays, et j’aime y vivre parce que j’y ai mes racines, ces profondes et délicates racines, qui attachent un homme à la terre où sont nés et morts ses aïeux, qui l’attachent à ce qu’on pense et à ce qu’on mange, aux usages comme aux nourritures, aux locutions locales, aux intonations des paysans, aux odeurs du sol, des villages et de l’air lui-même.

J’aime ma maison où j’ai grandi. De mes fenêtres, je vois la Seine qui coule, le long de mon jardin, derrière la route, presque chez moi, la grande et large Seine qui va de Rouen au Havre, couverte de bateaux qui passent.

À gauche, là-bas, Rouen, la vaste ville aux toits bleus, sous le peuple pointu des clochers gothiques. Ils sont innombrables, frêles ou larges, dominés par la flèche de fonte de la cathédrale, et pleins de cloches qui sonnent dans l’air bleu des belles matinées, jetant jusqu’à moi leur doux et lointain bourdonnement de fer, leur chant d’airain1 que la brise m’apporte, tantôt plus fort et tantôt plus affaibli, suivant qu’elle s’éveille ou s’assoupit.

Comme il faisait bon ce matin ! Vers onze heures, un long convoi de navires, traînés par un remorqueur, gros comme une mouche, et qui râlait de peine en vomissant une fumée épaisse, défila devant ma grille.

Après deux goélettes2 anglaises, dont le pavillon rouge ondoyait sur le ciel, venait un superbe trois-mâts brésilien, tout blanc, admirablement propre et luisant. Je le saluai, je ne sais pourquoi, tant ce navire me fit plaisir à voir.

Le Horla, Maupassant (1887)

Questions:

1) À quelle personne le récit est-il écrit ?

2) Le narrateur (celui qui raconte et décrit) est-il un personnage de l’histoire ? Justifie ta réponse en relevant, dans le premier paragraphe, deux expressions comprenant chacune un pronom désignant le narrateur et un verbe.

3) Quelles sont les trois perceptions sensorielles sollicitées dans la description : le toucher, l’ouïe, le goût, la vue, l’odorat ? Justifie ta réponse en relevant des exemples du texte.

4) Dans le texte, relève les deux phrases exclamatives. Qu’expriment-elles ?

5) Dans le texte et l’image, dirais-tu que la description est réalisée d’un point de vue interne ou externe ? Explique ta réponse.

6) Dans les deux premiers paragraphes, de quel verbe le pronom personnel « je » est-il le sujet, à plusieurs reprises?

7) Cite deux activités auxquelles le narrateur s’est livré durant cette journée.

8) Comment qualifierais-tu finalement l’état d’esprit du « je » ? Dans le dernier paragraphe, relève le nom qui résume l’état d’esprit du narrateur.

9) Question-bilan : Dans le texte, dirais-tu que la description est personnelle (subjective) ou plutôt neutre (objective) ? Justifie ta réponse.

1« airain » : bronze.

2« goélettes » : bateau léger à deux mâts.

séance 8: Jean de Fer, 3è partie

Bonjour les 6è!

Nous continuons notre lecture du conte Jean de Fer… l’aventure continue!

Bravo à toutes celles et tous ceux qui arrivent à garder le rythme… pour ceux qui ont besoin de plus de temps, ce n’est pas grave: l’important est de suivre les activités dans l’ordre.

Pour vous encourager à lire la suite, je vous propose une petite vidéo encore:

https://photos.app.goo.gl/xdY8MsEZ3ScnQtkQ6

Et voici le texte suivi des questions: https://mon-partage.fr/f/nVudRxeN/

Donc si vous avez bien compris, je vous propose de lire la suite du conte, de répondre aux questions, et de vous enregistrer après avoir écrit la fin du conte. Comme je l’ai dit, je ne pourrai pas publier vos vidéos si l’on voit votre visage. Donc concentrez-vous comme en classe, comme lorsque vous lisez un texte au tableau, et filmez une autre image que vous-même.

Celles et ceux qui préfèrent réaliser une illustration de ce passage sont les bienvenus aussi!

Très belle journée à vous, et à bientôt!

Séance 8 : Jean de Fer, 3è partie

Alors le fils du roi quitta la forêt et erra par chemins et sentes jusqu’à ce qu’il arrivât dans une grande ville. Il y chercha du travail, mais il ne put en trouver aucun et il n’y apprit rien qui puisse l’aider plus avant. Finalement, il alla au château et demanda s’ils voulaient bien le retenir. Les gens de la cour ne savaient pas à quoi il pourrait être utile mais ils le trouvèrent sympathique et l’invitèrent à rester. En dernier ressort, le cuisinier le prit à son service et dit qu’il pourrait porter le bois et l’eau et évacuer les cendres. Un jour, alors que personne d’autre n’était présent, il lui demanda de monter les plats sur la table royale, mais comme il ne voulait pas montrer ses cheveux dorés, il les dissimula sous son couvre-chef. Le roi à qui chose semblable n’était pas encore arrivée, lui dit :

– « Quand tu viens à la table royale, tu dois ôter ton chapeau ! »

– « Hélas votre Seigneurie, » répondit-il, « je ne le peux pas, j’ai méchante croûte sur la tête. »

Le roi fit alors appeler le cuisinier et lui demanda comment il avait pu prendre à son service un tel jeune garçon. Et il lui ordonna de le chasser. Mais le cuisinier qui avait de l’affection pour le jeune garçon, l’échangea avec le jeune jardinier.

Dorénavant, le jeune homme dut planter, arroser, tailler et creuser même par temps mauvais et venteux. Par un été torride, alors qu’il travaillait seul dans le jardin, il ôta son bonnet afin de laisser l’air le rafraîchir. Le soleil joua dans ses cheveux tant et si bien que les rayons se reflétant dans sa chevelure éclairèrent jusque dans la chambre de la fille du roi qui bondit pour voir ce que c’était. Elle aperçut le jeune homme et l’appela :

– « Garçon, apporte-moi un bouquet de fleurs ! »

Il remit précipitamment son bonnet, cueillit des fleurs sauvages et les assembla en bouquet. Tandis qu’il montait l’escalier, il croisa le jardinier qui s’exclama :

– « Comment peux-tu apporter un bouquet de fleurs aussi misérables à la fille du roi ? Disparais, cherche les plus belles et les plus rares fleurs et rapporte-les lui ! »

– « Ah ! non », répondit le garçon, « les sauvages sont plus suaves et elles lui plairont mieux. »

Comme il entrait dans la chambre, la fille du roi lui dit :

– « Ôte ton bonnet, il ne se conçoit pas que tu puisses le conserver devant moi ! »

Il répondit à nouveau :

– « Je ne peux pas, j’ai une méchante croûte sur le crâne. »

Mais elle attrapa le bonnet et l’arracha, les cheveux roulèrent sur ses épaules si bien qu’il était magnifique à regarder. Il voulut fuir, mais elle le retint par le bras et lui donna une pleine poignée de ducats. Il partit avec ces pièces, mais n’avait pas d’attirance pour l’argent. Il les rapporta au jardinier et lui dit :

– « Je les offre à tes enfants, ils pourront jouer avec ces ducats. »

Le jour suivant, la fille du roi l’appela de nouveau, il devait encore lui rapporter un bouquet de fleurs des champs et tandis qu’il entrait, elle chercha à lui attraper le bonnet ; mais il le retint avec ses deux mains. Elle lui offrit de nouveau une pleine poignée de ducats qu’il ne voulut pas garder et les offrit donc au jardinier comme jouet pour ses enfants. Le troisième jour fut identique : Elle ne put lui ôter son bonnet et il ne voulut pas de son argent.

Peu après, le pays entra en guerre. Le roi rassembla son peuple pour organiser la résistance mais il ne savait pas que l’ennemi était très puissant et disposait d’une grande armée. Alors le jeune jardinier dit :

– « J’ai grandi ici et je veux faire la guerre ; donnez-moi un cheval ! »

Les autres rirent et répondirent :

– « Lorsque nous serons partis, cherche-t’en un ; nous t’en laisserons un dans l’écurie. »

Alors qu’ils furent partis, il alla dans l’écurie et sortit le cheval ; il boitait d’un membre et claudiquait. Il le monta et chevaucha jusqu’à la sombre forêt. Arrivé à son orée, il appela trois fois :

– « Jean DE FER ! Jean DE FER ! Jean DE FER ! » si puissamment que son appel résonna entre les arbres. Bientôt apparut l’homme sauvage qui lui dit :

– « De quoi as-tu besoin ? »

– « J’ai besoin d’un puissant destrier, car je veux partir à la guerre. »

– « Tu l’auras et plus que tu as réclamé ! »

Puis cet homme rustre repartit dans la forêt. Peu après, un écuyer en revint. Il menait par la bride un destrier, renâclant par les naseaux et complètement harnaché. Derrière lui marchait une troupe d’hommes en armes habillés de cape en pied et dont les épées scintillaient dans les rayons du soleil. Le jeune homme tendit la bride de sa rossinante à l’écuyer, grimpa sur le destrier pour chevaucher devant sa troupe. En s’approchant du champ de bataille, nombreux étaient les sujets du roi qui étaient déjà tombés, il n’en restait que peu et ils s’affaiblissaient. Alors le jeune page se rua sur l’ennemi avec sa troupe comme une tornade, et frappait tous ceux qui lui faisaient face. Ils voulurent fuir, mais le jeune garçon leur tomba sur le dos, n’abandonna pas jusqu’à ce que tous furent défaits.

Mais au lieu de s’en retourner vers le roi, il mena sa troupe et son destrier vers la forêt et appela de nouveau Jean DE FER.

-« Que veux-tu ? » demanda l’homme des bois.

– « Reprends ton cheval et tes hommes d’armes et rends-moi ma rossinante. »

Ainsi fut fait comme il le voulait. Alors que le roi rentrait dans son château, sa fille vint à sa rencontre et le félicita pour sa victoire.

– « Ce n’était pas la mienne », dit-il, « mais celle d’un chevalier étranger qui m’est venu en aide avec sa troupe. »

La fille voulut savoir qui était le chevalier étranger mais le roi l’ignorait et dit :

– « Il a défait nos ennemis et il a disparu ! »

Elle demanda alors après le jeune garçon auprès du jardinier qui rit et dit :

– « Il est revenu avec son cheval boiteux ! »

Tous les autres s’esclaffèrent et le houspillèrent :

– « Voici notre clop-clop de retour ! » et ils lui demandèrent :

– « Dans quel coin t’es-tu fourré et où as-tu dormi ? »

Il répondit  :

– « J’ai fait de mon mieux, et sans moi tout se serait mal passé ! »

Alors les autres s’esclaffèrent de plus belle.

Questions :

1) Intéressons-nous d’abord au lexique (vocabulaire) de cet extrait : dans un dictionnaire fiable, cherchez la définition, la classe grammaticale des mots suivants :

couvre-chef – torride – suave – destrier – harnaché – rossinante – un page – s’esclaffer – houspiller

2) Quel est le premier métier du garçon ? Pourquoi ne peut-il pas continuer à l’exercer ?

3) Quel est le deuxième métier du garçon ? Que doit-il faire tous les jours sans exception ?

4) Quel événement provoque l’intérêt de la fille du roi pour le garçon?

5) « Disparais, cherche les plus belles et les plus rares fleurs et rapporte-les lui ! »

a) Donnez la forme à l’infinitif des verbes suivants.

b) Le sujet de ces verbes est-il écrit dans la phrase ?

c) Quelle intention a le jardinier quand il parle de cette manière au garçon ?

d) Sur le site http://www.conjugaison.com/, cherchez le temps et le mode de ces trois verbes. Attention, ce n’est pas de l’indicatif !

6) Quel type de fleurs le garçon préfère-t-il offrir à la princesse ? Pour quelle raison?

7) Relevez tous les synonymes de « ducats » dans le texte. Que fait le garçon de ces ducats ?

8) Pour quelle raison le garçon fait-il appel à l’Homme de Fer ?

9) Lorsque la guerre est finie, que croient les gens de la cour du roi au sujet du garçon ?

10) Imaginez la suite et fin du conte, en utilisant les mots suivants : fête – pomme – renard – idiot – sauvage – mariage

séance 6: Jean de Fer, la suite du conte

Bonjour les 6è!

Comment allez-vous? Comment se déroule cette période particulière? Bien, j’espère!

Voici la suite du conte Jean de Fer! Comme pour le début, je vous envoie un document avec des questions. Prenez votre temps pour bien rédiger vos réponses, avec des exemples du texte. C’est pour lundi 23 mars.

https://mon-partage.fr/f/Z842G9r9/ —— Pour une raison inconnue, les numéros des lignes n’apparaissent pas correctement.. merci de les écrire vous-même si vous imprimez le document. Sinon, il faut compter les lignes!

Bon vendredi, et bon week-end! Mme Touzeau

Jean de Fer : la suite du conte

Le Roi avait un fils de huit ans. Il advint, un jour qu’il jouait dans la cour, que sa balle en or tomba dans la cage. Le gamin accourut et ordonna :

-« Donne-moi ma balle ! »

-« Pas question ! » répondit l’homme, « tant que tu ne m’auras pas ouvert la porte. »

-« Non ! », répondit l’enfant, « je ne le ferai pas, parce que le Roi l’a interdit ! » et il s’éloigna.

Le jour suivant, il revint et réclama sa balle à nouveau. L’homme hirsute lui répondit :

-« Ouvre ma porte ! » Mais l’enfant ne voulait toujours pas.

Au troisième jour, le Roi partit à la chasse à cour, le gamin revint à nouveau et dit :

-« Même si je le voulais, je ne pourrais pas ouvrir la porte, je n’ai pas la clé. »

Alors l’homme dit :

-« Elle est sous l’oreiller de ta mère, tu peux la récupérer là ! »

L’enfant qui voulait retrouver sa balle, passa outre sa conscience, et ramena la clé. La porte eut du mal à s’ouvrir, et l’enfant se coinça les doigts. Quand elle s’ouvrit, l’homme sortit lui donna la balle dorée et s’enfuit précipitamment. L’enfant prit peur, s’écria en l’appelant :

-« Ne pars pas ! Sinon, je serais frappé ! »

L’homme se retourna, le souleva, le posa sur son cou, et partit à pas rapides dans la forêt.

Lorsque le Roi revint, il remarqua la cage vide et demanda à la Reine comment cela était possible. Elle n’en savait rien et elle chercha la clé, mais elle avait disparu. Le roi envoya des gens les rechercher dans les prairies, mais ils ne le retrouvèrent pas. Il pouvait deviner ce qui s’était passé, et une grande tristesse s’abattit sur la cour royale.


Lorsque l’homme hirsute fut revenu dans la sombre forêt, il reposa l’enfant et lui dit :

-« Tu ne verras plus ton père ni ta mère, mais je veux te garder près de moi parce que tu m’as délivré et j’ai pitié de toi. Si tu fais tout ce que je te demanderai, tout ira bien. J’ai de l’or et des trésors à profusion et plus que quiconque sur cette terre.

Il fit un lit de mousse à l’enfant, sur lequel il s’endormit ; et le lendemain, l’homme le mena à une source et déclara :

-« Vois-tu, la source d’or est claire et transparente comme du cristal, tu dois t’asseoir et veiller à ce que rien ne tombe dedans sinon je serai déshonoré. Chaque soir, je viendrai et je verrai si tu as suivi mes consignes. »

L’enfant s’assit au bord de la source, vit tantôt un poisson doré, tantôt un serpent doré et prit garde que rien ne tombât dans celle-ci. Tandis qu’il restait ainsi assis, son doigt lui fit brusquement si mal qu’involontairement, il le plongea dans l’eau. Il la retira immédiatement de l’eau mais vit qu’il était devenu doré et il se donna en vain un mal fou à essayer de faire partir la dorure. Le soir, Le Jean DE FER revint, et vit l’enfant et dit :

-« Que s’est-il passé avec la source ? »

-« Rien, rien du tout » répondit l’enfant en cachant son doigt dans son dos pour qu’il ne puisse rien voir. Mais l’homme dit :

-« Tu as plongé ton doigt dans l’eau. C’est bon pour cette fois-ci mais je te préviens, rien ne doit de nouveau tomber dans la source. »

Le lendemain à l’aube, il s’assit à nouveau près de la source et la surveilla. Son doigt lui fit mal à nouveau, et il le passa dans ses cheveux, c’est alors que malencontreusement un des ses cheveux tomba dans l’eau. Il le retira précipitamment, mais il était déjà recouvert de dorure. Le Jean DE FER revint et comprit aussitôt ce qui s’était passé.

-« Tu as fait tombé un cheveu dans la source ! » dit-il. « Je vais encore passer l’éponge, mais si arrive encore une troisième chose, alors la source sera déshonorée et tu ne pourras plus rester chez moi ! »

Le troisième jour, le garçon s’assit près de la source, et ne bougea pas le doigt lorsqu’il lui fit mal à nouveau. Mais le temps lui paraissant long, il observa son visage se refléter dans l’eau. Et comme il se penchait de plus en plus pour mieux se regarder, un de ses longs cheveux tomba de son épaule dans l’eau. Il se redressa brutalement mais toute sa chevelure fut dorée. Elle brillait comme le soleil. Vous pouvez imaginer combien le pauvre garçon était effrayé. Il prit donc son mouchoir pour se bander les cheveux pour que l’homme ne puisse rien voir. Lorsqu’il revint, il savait déjà tout et dit :

-« Ôte ton mouchoir ! » Alors ses cheveux se déroulèrent et le garçon voulut s’excuser mais cela ne l’aida en rien.

-« Tu n’as pas réussi l’épreuve et tu ne peux pas rester plus longtemps ici. Pars et tu verras combien la pauvreté est pénible. Mais comme tu n’as pas mauvais cœur et que je t’ai à la bonne, je veux te permettre ceci : lorsque tu auras besoin d’aide, viens dans la forêt et appelle-moi : « Jean DE FER ! », alors je viendrai t’aider. Ma puissance est grande, plus grande que ce que tu crois, et je ne manque ni d’or ni d’argent. »

Questions :

1) Quel est le nouveau personnage qui apparaît dans le conte ? Qu’apprend-on sur son âge, et sur son jeu?

2) De la ligne 1 à 17, résumez ce qui se passe entre le garçon et l’homme à l’intérieur du château.

3) A la ligne 15, l’enfant « prit peur ». A votre avis, quelles étaient ses émotions avant de prendre peur ? Elles ne sont pas décrites dans le texte, mais essayez de les imaginer, avec un vocabulaire précis.

4) « L’enfant (…) passa outre sa conscience, et ramena la clé » : que signifie l’expression « passer outre sa conscience » ?

5) « Lorsque l’homme hirsute fut revenu dans la sombre forêt » (ligne 22) :

a) Cherchez dans un dictionnaire en livre ou en ligne (pensez à esidoc!) la définition et la classe grammaticale du mot « hirsute ». Cherchez-en également un synonyme et un antonyme.

b) « fut revenu » : sur le site de conjugaison http://www.conjugaison.com/, cherchez le temps et le mode de ce verbe.

6) Quelles sont les intentions de l’homme hirsute quand il s’adresse à l’enfant pour la première fois dans la forêt ? (lignes 23 à 25)

7) Quelle consigne donne-t-il à l’enfant devant la source ? Est-ce une consigne difficile à respecter, selon vous ?

8) L’enfant parvient-il à respecter la consigne ? Résumez ce qui lui arrive à trois reprises.

9) Quelle épreuve attend le garçon à la fin de cette péripétie ? Imaginez la suite, en conjuguant les verbes au passé simple et à l’imparfait.

Bonus : vous pouvez faire une illustration d’un de ces moments du conte :

– le bras du monstre dans la flaque

– le monstre dans la cage et l’enfant

– le monstre et l’enfant dans la forêt

– l’enfant et la source

séance 4: Jean de Fer, le début du conte

Bonjour les 6è,

Aujourd’hui, nous allons découvrir un nouveau conte, Jean de fer, qui nous a été transmis par les Frères Grimm, les mêmes frères allemands qui ont écrit Blanche Neige, Hansel et Gretel ou encore Les Musiciens de Brême. En fait, la plupart des contes que nous connaissons bien aujourd’hui ont été écrits par ces deux frères. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que ces contes existaient déjà, avant d’être écrits: ils étaient transmis, à l’oral, pendant les veillées autour du feu, ou dans les fêtes de village.

Je vous laisse lire le début de ce conte, et répondre aux questions qui suivent. J’attends vos réponses pour mercredi 18/03 au plus tard. Si le texte est difficile à lire sur le blog, vous pouvez le lire sur ce document, en ouvrant ici: https://mon-partage.fr/f/qkaSYrj1/ –> Faites de votre mieux!

Jean de fer
1 Il était une fois un puissant roi dont le château trônait dans une vaste forêt, laquelle était peuplée de gibier de toutes sortes.
Un jour, il y envoya un de ses chasseurs pour qu’il lui tuât un chevreuil. Hélas, son chasseur ne revint jamais.
5 « Peut-être lui est-il arrivé quelque accident ? », dit le roi et il y envoya les jours suivants deux autres de ses chasseurs, pour le rechercher, mais ceux-ci non plus ne revinrent pas.
Alors, le troisième jour, il fit venir tous ses chasseurs et leur parla ainsi:
« Passez la forêt au peigne fin et cherchez jusqu’à ce que tous trois vous les ayez retrouvés.»
10 Hélas, de ceux-ci aussi aucun ne revint et nul chien de la meute qui les avait accompagnés. Depuis, personne ne voulut plus se risquer dans la forêt qui resta plongée dans un grand silence et une longue solitude. On apercevait parfois un aigle ou un faucon la survoler.
Plusieurs années passèrent, lorsqu’un jour, un chasseur de passage voulant se ravitailler 15 se présenta chez le Roi et proposa de se risquer dans le bois.
Le Roi ne voulait pas donner son accord, il dit :
– « Ce n’est pas sûr là-bas, je crains qu’il ne t’advienne rien de meilleur qu’aux autres et que tu n’en revienne pas. »
– « Seigneur, je veux m’y risquer à mes propres périls car de la peur je ne connais rien ! »
20 Le chasseur se rendit donc avec son chien dans la forêt. Bientôt, le chien se mit sur la trace d’un gibier et voulut le poursuivre; à peine eut-il fait quelques pas, qu’il se retrouva devant une vaste flaque qui lui barrait le chemin. Soudain, un bras jaillit de l’eau, le saisit et le précipita dedans. Lorsque le chasseur le vit, il fit demi-tour et alla chercher trois hommes pour vider la flaque avec des seaux. Lorsqu’ils eurent atteint le fond, ils virent un homme 25 hirsute, brun comme un fer rouillé et avec des cheveux pendant jusqu’aux genoux. Ils le ficelèrent et le conduisirent au château. Ce fut une grande sensation. Mais, le Roi le fit mettre dans une cage de fer dans sa cour et interdit sous peine de mort, d’ouvrir la cage. Le Roi fit mettre la clé en sécurité. Depuis, chacun put à nouveau aller en sécurité dans la forêt.
Jean de Fer, les Frères Grimm, Contes de l’Enfance et du Foyer, 1844.
Questions :
1- Des lignes 1 à 13, qui sont les personnages présentés au début du conte ?
2- Dans quel lieu se déroule l’histoire ? Quels changements sont décrits dans ce lieu, jusqu’à la ligne 13 ?
3- « trônait » (l.1) : expliquez pourquoi le narrateur emploie l’imparfait de l’indicatif dans la première phrase.
4- « Un jour, il y envoya un de ses chasseurs » : expliquez pourquoi, dans cette phrase, le narrateur emploie le passé simple de l’indicatif.
5- « pour qu’il lui tuât un chevreuil » : cherchez le temps et le mode du verbe « tuât » dans le tableau de conjugaison à l’adresse suivante: http://www.conjugaison.com/conjuguer.php?verbe=tuer&x=0&y=0
5- Quel événement survient au bout de quelques années grâce à un nouveau personnage ? Pourquoi peut-on qualifier ce personnage de héros ?
6- Quel genre de monstre découvre le héros dans la forêt ? Comment est-il décrit ?
7- Imaginez en quelques lignes la suite de ce récit.

Autobiographie: « Terre des hommes » d’Antoine de Saint Exupéry

Exposé de Giosé Carducci.

A- L’autobiographie

Définition : l’autobiographie est un récit dans lequel une personne raconte sa propre vie (ou une partie de celle-ci).

Différence entre un récit de vie fictif et une autobiographie : dans l’autobiographie, l’auteur raconte sa propre vie à ses lecteurs alors que dans un récit de vie, l’auteur se met à la place d’une autre personne et fait le récit d’une partie de sa vie en y rajoutant des éléments fictifs.

B- Informations autour du roman

Biographie de l’auteur : Antoine de Saint-Exupéry est né le 29 juin 1900 à Lyon. Il est le troisième d’une fratrie de cinq enfants. En 1909, sa famille s’installe au Mans et Antoine commence ses études dans le Collège Notre Dame de Sainte-Croix. Il est décrit comme un enfant rêveur, dissipé, souvent puni pour son désordre. Il passe ses grandes vacances à Saint-Maurice de Remens, près d’un aérodrome où il va souvent pour interroger les mécaniciens sur le fonctionnement des avions. Il y passe son baptême de l’air et forge sa passion pour les avions, qui ne le quitte plus.

A la Première Guerre mondiale, sa mère est nommée infirmière-chef et Antoine de Saint-Exupéry doit changer de Collège. Il obtient son baccalauréat et entre au Lycée Saint-Louis pour préparer son concours afin d’entrer dans l’École Navale. En 1919, il est réfuté en raison de résultats insuffisants dans les matières littéraires et il commence à suivre l’école des Beaux-Arts en section architecture.

Rêvant toujours de devenir pilote, il fait son service militaire en 1921 dans l’armée de l’air où il fut d’abord affecté à l’atelier de réparation. Lors de l’un de ses vols solitaires, il réussit à poser de justesse un avion en flamme, ce qui lui a permis de rejoindre le trente-septième Régiment d’Aviation de Chasse à Casablanca. En avril 1926, il publie une de ses nouvelles dans la revue Le navire d’argent. Il est engagé dans la Compagnie d’Aviation Latécoère qui assurait la liaison de courrier entre Toulouse et Dakar. De ses voyages, Saint Exupéry accumule une importante somme de souvenirs, d’expériences, d’émotions qui lui inspirent de nombreux ouvrages et succès dont Vol de nuit (1931), Terre des Hommes (1939), Le petit Prince (1946 en France), Lettre à un otage (1943). Le 31 juillet 1944, il s’envole pour une mission de reconnaissance sur Grenoble et Annecy : il n’en est jamais revenu. Il est mort à l’âge de quarante-quatre ans (supposé).

Quatrième de couverture :

La 4ième de couverture reprend un passage du roman qui décrit la découverte de l’épave de l’avion après le crash (chapitre 7- page 122).

Terre des hommes : autobiographie ou récit de vie ?

Ce roman est une autobiographie car l’auteur décrit différents événements vécus en lien avec sa carrière de pilote-aviateur et nous fait découvrir ses rencontres et ses amitiés.

Auteur et narrateur, Saint-Exupéry est lui-même le personnage principal (utilisation du « je »).

C- La trame narrative

La trame narrative est difficile à identifier car ce livre est en fait une succession d’écrits autobiographiques sur une période de 20 ans (correspondant aux huit chapitres), qui présentent des personnes, racontent des aventures vécues et décrivent des paysages…

Je peux présenter la trame narrative du chapitre VII « Au centre du désert ».

Situation initiale : après quelque quatre heures de vol en avion sans connaissance de la vitesse du vent et donc de leur position exacte, Antoine de Saint-Exupéry et son mécanicien Prévot sont descendus à basse altitude pour tenter d’apercevoir le sol et savoir où ils se trouvaient. Mais ils s’écrasèrent dans le désert de Libye sans aucune information sur leur position.

Péripétie 1: ils construisent un bûcher pour permettre aux éventuels sauveurs de les repérer par la fumée produite.

Péripétie 2: n’ayant pas d’eau, ils abandonnent l’avion pour partir au nord-est. Souffrant de la chaleur et assoiffés, ils commencent à voir des mirages.

Péripétie 3 : un soir, ils décident d’installer des bâches pour recueillir la rosée du matin. Mais l’eau récoltée est imbuvable à cause de la saleté de ces bâches.

Situation finale : ils distinguent des empreintes de chameaux et d’hommes sur le sable, et aperçoivent des bédouins au loin, dans le dessert, qui vont les sauver.

D- La différence entre deux époques

J’ai du mal à répondre à cette question car dans cet ouvrage, Saint Exupéry raconte chronologiquement ses découvertes et aventures et ne met pas en évidence 2 époques différentes de sa vie.

E- Thèmes abordés par l’auteur dans son roman avec des exemples

Un des thèmes abordé par l’auteur est celui de l’avion qui représente pour Saint Exupéry un moyen de déplacement qui permet de parcourir de longs trajets et ainsi découvrir de beaux paysages et faire de belles rencontres humaines. Il considère l’avion comme un instrument qui fait découvrir le vrai visage de la terre depuis le ciel (« il faut bien tenter de se rejoindre »).

Puis au fil du roman, il y apporte des descriptions sur les progrès techniques et les innovations qui ont permis à l’aviation d’être de plus en plus performante comme « le pilote automatique », « un progrès cruel ».

Grâce aux péripéties causées par ce moyen de déplacement, l’auteur a fait des rencontres humaines inoubliables et expose des valeurs telles que l’esprit de camaraderie, de solidarité entre les hommes nécessaires pour survivre dans un milieu qui peut se révéler hostile.

F- Passage du roman

« Ce que j’ai fait, je le jure, jamais aucune bête ne l’aurait fait.» Cette phrase, la plus noble que je ne connaisse, cette phrase qui situe l’homme, qui l’honore, qui rétablit les hiérarchies vraies, me revenait à la mémoire. Tu t’endormais enfin, ta conscience était abolie, mais de ce corps démantelé, fripé, brûlé, elle allait renaître au réveil, et de nouveau le dominer. Le corps n’est plus qu’un serviteur. Et, cet orgueil du bon outil, tu savais l’exprimer aussi, Guillomet :

« Privé de nourriture, tu imagines bien qu’au troisième jour de marche… mon cœur, ça n’allait plus très fort… Eh bien ! Le long d’une pente verticale, sur laquelle je progressais, suspendu au-dessus du vide, creusant des trous pour loger mes poings, voilà que mon cœur tombe en panne. Cela hésite, cela repart. Cela bat de travers. Je sens que s’il hésite une seconde de trop, je lâche. Je ne bouge plus et j’écoute en moi. Jamais, tu m’entends ? Jamais en avion je ne me suis senti accroché d’aussi près à mon moteur, que je ne me suis senti, pendant ces quelques minutes-là, suspendu à mon cœur ? Je lui disais : « Allons un effort ! Tâche de battre encore… » Mais c’était un cœur de bonne qualité! Il hésitait, puis repartait toujours… Si tu savais combien j’étais fier de ce cœur ! »

Ce passage du livre m’a plu car c’est un moment intéressant avec beaucoup de péripéties ainsi que de l’action passive. Ce passage explique la difficulté dans laquelle Guillomet se trouve et la persévérance et le courage dont il a fait preuve pour s’en sortir. Pour moi, il y a une morale dans ce texte : lorsqu’une difficulté se présente à nous, nous devons y faire face en surmontant les obstacles et ne pas baisser les bras. Par la volonté et le mental, nous pouvons arriver à nos objectifs visés.

Autobiographie: « Ils partiront dans l’ivresse » de Lucie Aubrac

Exposé de Karl Huysmans.

A- L’autobiographie est un genre littéraire et artistique. Son étymologie grecque définit le fait d’écrire (graphè, graphie) sur sa propre vie. Au sens large, l’autobiographie se caractérise donc au moins par l’identité de l’auteur, du narrateur et du personnage. Le mot est assez récent, il n’est fabriqué qu’au début du XIXe siècle (1815 en anglais, 1832 pour l’adjectif et 1842 pour le substantif en français). L’approche actuelle parle dans ce cas plutôt de « genre autobiographique », réservant à « autobiographie » un sens plus étroit qu’a établi Philippe Lejeune dans les années 1970.

Un récit de vie fictif est une histoire inventée qui n’existe pas, donc la différence entre les deux sont que l’autobiographie est inspirée de faits réels et un récit de vie fictif est inventé.

B) La biographie de l’auteur: c’est une femme enceinte qui va aider à faire évader son mari et 14 autres personnes. Le livre est une autobiographie car c’est le narrateur qui raconte sa propre vie.

C) Résumé

Lyon, Mars 1943. Lucie Aubrac, professeur d’histoire à Lyon, et son mari Raymond font partie de la résistance et organisent des tentatives d’évasion. Raymond part à la rencontre d’autres résistants lors d’une réunion mais est arrêté par la police française et plaide le marché noir. Lucie va tout faire pour qu’il soit libéré avant le 14 mai, date très importante pour les deux époux, allant jusqu’à se rendre chez le procureur et le menacer. Libéré après 8 semaines de détention, Raymond prend l’identité de Claude Hermelin. À la demande de Max , il prend la direction de la zone nord de la France. Le lendemain a lieu une réunion de l’état-major à Caluire, dans le cabinet d’un docteur. Mais la Gestapo, prévenue vraisemblablement par René Hardy, arrête toutes les personnes présentes. Raymond et Jean sont questionnés et torturés à la prison de Montluc pendant des semaines par l’allemand Klaus. C’est un coup dur pour la résistance ainsi que pour Lucie. Ainsi, elle organise avec les résistants une opération montée pour sauver son mari. Elle plaide sa cause auprès du chef de la Gestapo pour obtenir de lui le mariage avec Raymond, son prétendu fiancé dont elle est enceinte, et apprend par la même occasion qu’il est condamné à mort. Jouant le tout pour le tout, le 21 octobre 1943, après son « mariage officiel », lors du transfert de Raymond, elle et ses compagnons attaquent le camion allemand où sont retenus 14 résistants dont son mari. De nouveau ensemble, Raymond, Lucie et leur fils quittent la France en février 1944 pour Londres, où Lucie accouchera d’une petite fille : Catherine.

F) Le passage que j’ai aimé dans le livre est:

« Fermez-la, c’est la guerre! » La sage femme supportait mal que je hurle à chaque contraception. Elle voulait m’obliger à rester sur le côté pour accoucher et je protestais en français.

« Voilà quatre ans qu’on travaille sous les bombes, un peu de sang froid, madame! Nous n’avons jamais vu une femme comme vous. »

J’ai bien aimé ce passage car les infirmières sont assez méchantes et cela m’a fait rire.

Autobiographie: DANS LA PEAU D’UN NOIR – J.H Griffin

Exposé de Charles Perrault

a- Définitions: Le nom « autobiographie » est formé de trois mots grecs (autos « soi-même » + bios « la vie » + graphein « écrire ») qui signifient : « récit de sa propre existence ».

Une autobiographie est un genre narratif dans lequel une personne réelle (l’auteur) raconte sa propre existence à travers un texte dans lequel il joue le rôle de narrateur et de personnage principal.

Les personnages évoqués ont existé et les événements racontés se sont réellement passés car l’auteur s’efforce d’être sincère en décidant de dévoiler la vérité sur sa vie afin que le lecteur le découvre tel qu’il était. Cependant, il se peut que tout ne soit pas raconté car l’auteur fait une sélection parmi ses souvenirs. Cette sélection a un sens par rapport à l’image qu’il veut donner de lui-même, à son autobiographique.

L’auteur reconstitue son passé et le reconstruit. Il analyse aussi ce qu’il a été : selon les cas, au moment de l’écriture, l’auteur peut s’identifier au “je” d’autrefois en revivant les émotions du passé ou au contraire, il peut prendre du recul en ayant une vision critique sur ce souvenir.

Ecrire une autobiographie peut permettre plusieurs choses comme :

–          De laisser une trace de sa vie ou lutter contre l’oubli : l’auteur est le sujet du livre.

–          Ou alors donner une cohérence à sa vie en lui donnant la forme d’un récit.

On peut aussi écrire une autobiographie pour se justifier, raconter ses souvenirs (qui peuvent parfois être déformés ou incomplets), son vécu, et ainsi avoir un point de vue interne ou encore écrire pour analyser son évolution et son parcours …

Une autobiographie peut également permettre de témoigner de son existence et de son expérience afin de dénoncer, informer ou enseigner d’autres personnes.

Le récit est donc à la première personne : il contient deux « je » coexistants : celui du moment de l’événement raconté, hier, et celui du moment de l’écriture, aujourd’hui.

L’autobiographie a un double destinataire : soi-même et le lecteur.

La différence entre une autobiographie et un récit de vie fictif est qu’une autobiographie s’est réellement déroulée alors qu’un récit de vie fictif ne s’est pas passé: il est inventé par l’auteur.

b- Biographie de Howard Griffin

« Dans la peau d’un noir » est un récit autobiographique (et non un récit de vie fictif car l’histoire s’est vraiment passée) sous la forme d’un journal de bord, tenu jour après jour, sans que la régularité soit parfaite, écrit entre le 28 octobre 1959 et le 17 août 1960 par John Howard Griffin, écrivain et journaliste Américain. Ce livre a été publié en 1961, et la version traduite en français est disponible depuis 1962. John Howard Griffin en trouva le titre, Black like me, à partir d’un passage d’une poésie de Langston Hughes intitulée Dream Variations.

Il alterne des descriptions et des dialogues avec des réflexions sur la situation des Afro-Américains.

John Howard Griffin (1920-1980) a étudié le français, la littérature et la médecine à l’université de Poitiers.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, il est rattaché au service psychiatrique d’un hôpital en France. Puis il prend part à la Résistance et va ensuite servir l’armée américaine dans le Pacifique. Lors d’un combat, il est atteint par un éclat d’obus qui le rend aveugle.

Il revient ensuite vivre chez ses parents au Texas et étudie la philosophie, jusqu’à son mariage en 1952. Il retrouve toutefois miraculeusement la vue en 1957.

Les conditions de vie des Noirs américains du Sud sont pour lui insupportables et inacceptables. Son engagement pour la paix sociale va motiver ses écrits et ses opinions sociaux et politiques. Son combat contre les discriminations raciales est devenu sa raison de vivre.

L’ouvrage « Dans la peau d’un Noir » aura été une expérience singulière que l’auteur décide de vivre en 1959. John Howard Griffin est aussi l’auteur de nombreux autres livres comme : The Devil Rides Outside (1952), The Church and the Black Man (1959), A Time to be Human (1977). Chacun des livres qu’il a publiés est en relation avec des événements sociaux, économiques et politiques.

c- Résumé

L’histoire parle d’une véritable expérience dans la peau d’un noir durant trois mois que Griffin débute en 1959.

Décidé à dénoncer de manière réaliste la vie des Noirs du Sud des États-Unis, il considère que seule une immersion totale dans la vie d’un Noir confronté au racisme des Blancs lui permettrait de comprendre comment les choses peuvent changer. Il décide donc de changer de peau pour devenir noir. Griffin, sous la surveillance d’un docteur, se soumet à un traitement intensif aux ultraviolets et à des médicaments spécifiques qui auront pour cause de changer sa couleur de peau temporairement : il devient Noir. Pour parfaire son apparence, il se rase le crâne, change d’identité et coupe ses relations avec sa famille et ses amis, sa vie d’homme blanc. Il conserve uniquement son nom.

Durant son expérience, il ne pensait pas que les Noirs avaient une vie aussi difficile. Son constat est sans appel, il faut le vivre pour le comprendre.

Son retour en tant qu’homme blanc est très difficile. Son expérience une fois connue du public subira des réactions souvent remplies de haine et d’incompréhension. Son témoignage aura eu des conséquences importantes, et cela même au-delà des frontières des États-Unis.

d- Les époques dans le récit

Les deux époques différentes que j’ai choisies sont celles avant que l’auteur devienne noir et celle après qu’il a été noir, lorsque son pigment s’est éclairci.

En effet, J.H. Griffin ne redeviendra plus jamais le même, après avoir vécu une expérience telle que celle-ci. John Howard était blanc et il est devenu un homme mi-blanc mi-noir après avoir vécu durant 1 mois et demi le quotidien d’un homme noir.

Avant : Son sentiment d’injustice : il ne comprend pas le manque de communication entre les Noirs et les Blancs. «Dans le Sud nous avions beau vivre côte à côte, toutes communications entre les deux races avaient simplement cessé d’exister. En fait, chacune ignorait tout de l’autre.» (p.8)

Sa décision : Pour mieux comprendre, il décide de vivre une expérience, en incarnant la vie d’un Noir « La seule façon possible de combler le gouffre entre nous, me semblait-il, était de devenir un Noir. Je décidai de le faire. »

Après : Sa notoriété : Il est devenu un homme populaire, contacté pour de nombreux interviews « ce fut une expérience extraordinaire, je n’ai jamais été interviewé d’une façon aussi magistrale ». (p. 232)

Ses convictions : D’une part il est parvenu à faire accepter son point de vue aux autres : « La plupart des gens, y compris de l’extrême Sud, avaient saisi mon point de vue » (p. 239),  « sur les six mille lettres que j’avais reçues jusqu’alors…beaucoup de ces lettres élogieuses» (p. 240). D’autre part, certains refusaient ses convictions : « Ils me dévisageaient. Un de mes concitoyens avec qui j’étais en bons termes… se détourna avec une expression fermée, ne voulant pas être vu par les passants en train de me faire un geste amical, ne voulant pas qu’ils puissent colporter des racontars. » (p. 242)

e- les thèmes

Le thème abordé par l’auteur et le sujet principal du livre sont celui de la ségrégation raciale aux Etats-Unis. John Howard va tout au long de sa vie mener un combat pour cette cause qui lui est chère. Il tient à démontrer les inégalités et à faire passer un message aux citoyens américains. Il ne faut plus jamais fermer les yeux sur la situation. La ségrégation raciale aux États-Unis est présente dans de nombreuses villes et dans chaque État. L’histoire du pays est à l’origine de cet ordre social. Les Blancs dominent les Noirs. Ces derniers vivent en communauté dans des quartiers misérables, et parfois dans des ghettos, sans aucun avenir ni espoir d’une quelconque reconnaissance sociale. Ils ont une vie très difficile où ils doivent constamment se battre pour se faire une place dans la société.

John Howard  va même jusqu’à changer de couleur de peau durant 6 semaines pour comprendre de l’intérieur et ressentir au plus profond de lui-même ce que ressent et subit un homme noir au quotidien. En se faisant passer pour l’un d’eux, J.H. Griffin a récolté des paroles vraies, sans concession. Quand l’espoir de la justice n’existe plus, comment vivre dignement ? Quand un état invente des règles pour mieux contrôler les noirs et protéger les blancs, comment croire à la paix ? Même si l’esclavage a été aboli en 1848, les noirs sont encore, à cette époque considérés comme des êtres inférieurs.

Durant ce voyage il va devoir être confronté à tous types de difficultés liées au racisme. Il comprend alors que la liberté des noirs est très limitée comparée à celle des blancs : il doit aller manger dans des restaurants pour les noirs, doit aller dans des toilettes pour les noirs,…

Même si au bout de 6 semaines il redevient blanc, psychologiquement il restera toujours un homme mi-blanc mi-noir.

f- L’extrait (p.20-21, l.5 à 12)

« Éteignant toutes les lumières, j’allai dans la salle de bains où je m’enfermai. Dans l’obscurité je restai planté devant le miroir, la main sur le bouton de l’électricité. Je m’obligeai à le tourner. Dans un flot de lumière reflété par le carrelage blanc, le visage et les épaules d’un inconnu – un Noir farouche, chauve, très foncé – me fixait avec intensité dans le miroir. Il ne me ressemblait pas, en aucune façon. La transformation était complète et bouleversante. Je m’attendais à me retrouver déguisé, ceci était tout autre chose. J’étais emprisonné dans le corps d’un parfait étranger, peu attirant, et à qui je ne me sentais lié en rien. Tout ce qui pouvait subsister du John Griffin antérieur était anéanti. Ma personnalité elle-même subsistait d’une métamorphose totale que j’en éprouvai une détresse profonde. Je regardai dans le miroir qui ne reflétait rien du passé de John Griffin, homme blanc. Non. Cette image était un retour à l’Afrique, au massacre et au ghetto, aux luttes stériles contre l’anathème noir. Tout à coup, sans presque aucune préparation mentale, sans indication préalable, cela m’apparut évident et m’imprégna entièrement. Ma tendance naturelle fut de lutter contre cela. J’avais été trop loin. Je savais maintenant qu’il ne peut être question d’un homme blanc déguisé lorsque le maquillage foncé ne peut être enlevé. L’homme teint est intégralement un Noir, quoi qu’il ait pu être auparavant. J’étais un Noir de fraîche date qui devait franchir cette porte et vivre dans un univers qui m’était étranger.

Je fus épouvanté par une métamorphose aussi complète. C’était différent de tout ce que j’avais imaginé. Je devins deux hommes, l’un qui observait et l’autre qui s’affolait, qui se sentait négroïde jusqu’au plus profond de ses entrailles.

Je commençais à éprouver un sentiment de grande solitude, non parce que j’étais un Noir, mais parce que l’homme que j’avais été, l’individu que j’avais connu était caché dans le corps d’un autre. »

Ce passage du livre m’a beaucoup plu car c’est là que va réellement commencer son projet qu’il attend avec impatience mais qu’il redoute également ; il se découvre dans la peau d’un autre, comme s’l recommençait une nouvelle vie qui va durer 6 semaines. Mais le plus étonnant je pense, c’est que c’est uniquement à ce moment-là que John Howard commence à s’inquiéter et à se poser des questions et se demander comment il va s’en sortir, maintenant qu’il est emprisonné dans ce corps.

Autobiographie: « Un secret » de Philippe Grimbert

Exposé de Jane Austen.

A) L’autobiographie est un genre littéraire, qui se présente comme la biographie d’une personne réelle faite par elle-même.

Le mot autobiographie est formé de :

  • auto, élément provenant du grec autos qui veut dire « soi-même, lui-même ».
  • bio, élément provenant du grec bios qui signifie « vie ».
  • graphie, élément du grec et veut dire « écrire ».

La différence avec un récit de vie est qu’une autobiographie est une histoire inspirée de faits réels alors qu’un récit de vie fictif est une histoire inventée de toute pièce.

B) Un secret de Philippe Grimbert est un roman autobiographique racontant sa jeunesse. Il parait le 5 mai en 2004 aux éditions Grasset et Fasquelle. Il a remporté de nombreux prix comme le prix Goncourt des lycéens en 2004 et celui des lectrices de Elle en 2005. Le roman est adapté au cinéma par Claude Miller en 2007.

C) C’est l’histoire d’un garçon qui était mal dans sa peau. Ses parents Tania et Maxime étaient des sportifs assidus. Il se sentait très différent de ses parents car lui n’était pas sportif mais très bon à l’école. Donc il s’inventa un frère aîné, sportif, bagarreur et dominateur. Un frère qui le protégerait, lui montrerait l’exemple. Avec le temps, l’idée de ce frère se transforme en une obsession. Puis un jour, dans le grenier, il découvrit un vieux chien en peluche qu’il emporta avec lui pour le montrer à ses parents. Sa mère fut troublée et son père le gronda.

Heureusement, il y avait Louise pour l’aider dans ses chagrins. Le garçon reconstitua une histoire officielle de sa famille avant sa venue, à partir des maigres fragments qu’on lui avait donnés. Lorsqu’il eut quinze ans, les mauvaises plaisanteries antisémites d’un camarade de classe, au cours de la projection d’un documentaire sur les camps d’extermination, le mirent en rage. Il se jeta sur lui. Pour la première fois de sa vie, il se bagarra. Il en sortit couvert de bleus dont il ne révéla l’origine qu’à Louise. Elle sentit que le moment était venu de lui avouer le grand secret de son origine. Pendant cette période et avec l’aide de Louise, le jeune homme reconstitua peu à peu la vérité.

Ses parents, les membres de sa famille: Marcel, Esther, et même Louise, sont juifs. Ses parents ont été mariés une première fois dont Tania à Robert qui avait une sœur, Hannah, femme de Maxime. Hannah et Maxime avaient un fils qui s’appelait Simon à qui appartenait le chien en peluche. Tania et Maxime étouffent leurs sentiments. Cependant, le regard admiratif de Maxime envers Tania n’échappe pas à Hannah. Puis vient la guerre. Maxime a comme obligation de porter l’étoile jaune auquel il refuse de se soumettre. C’est là que la famille décide de passer en zone libre. Les hommes partent d’abord. Tania les rejoint. Hannah part avec Louise, Simon et Esther. Un jour, la Gestapo les contrôle alors Hannah, anéantie de se savoir impuissante face à la force qui attire Maxime et Tania, volontairement, montre ses véritables papiers d’identité. Elle est arrêtée ainsi que son fils. Ne voyant arriver que Louise et Esther, Maxime est fou de douleur. Puis, avec le temps Tania et Maxime deviennent amants pendant ces quelques mois. Mais la guerre s’achève et chacun part de son côté. En attendant toujours le retour d’Hannah. Hannah et Simon ne reviennent pas. Avec le temps, Maxime et Tania se marient, ouvrent leur magasin de sport. Vient alors la naissance du petit garçon.

Après avoir su la vérité, il se sentit mieux dans sa peau. A la fin, on apprend que Hannah et Simon sont morts dans les chambres à gaz.

D) Le récit parle de deux époques différentes pendant et après la guerre. Le narrateur raconte que Louise, une amie, va lui parler de la vie de ses parents pendant la guerre et surtout des camps de concentration et des lois contre les juifs qui maintenant ne sont plus présentes. Son père et sa mère n’étaient pas ensemble à l’époque car Maxime était avec Hannah et ils ont eu un garçon nommé Simon, son demi-frère. Maxime attendait le retour de sa femme Tania et de son fils Simon. C’est un secret persistant sur sa femme qui s’est laissé prendre par la Gestapo avec son fils, le demi-frère caché du narrateur. Après la guerre, Maxime s’est marié avec Tania, ils ont ouvert un magasin, ont eu un enfant et ils ont su la vérité sur Tania et Simon. Aussi à l’époque, le chien en peluche appartenait à Simon, alors que plus tard il sera au narrateur.

E) Dans le livre, l’auteur aborde beaucoup le thème de la 2ème guerre mondiale car il parle des lois contre les juifs, des camps de concentrations et de la Gestapo.

F) p(143-144) :

« L’étau se desserre et il pleure, pour la première fois depuis l’arrivée de Louise et d’Esther. Il ne cherche pas à se cacher de Tania, lorsqu’elle se hisse sur la berge. Il lui offre sa douleur, les yeux nus. Face à lui, elle reste immobile, ruisselante. Elle tend sa main mouillée, il s’en saisit et y enfouit son visage. Elle s’approche de lui, il entoure sa taille de ses bras et appuie sa joue sur l’étoffe du maillot. Il touche enfin le corps de Tania. Après s’être allongé tant de fois en rêve dans sa chaleur, c’est la peau glacée de la nageuse qui s’offre à lui. L’eau de la Creuse se mêle à ses larmes. Ils restent ainsi un long moment puis se détachent, toujours sans un mot. Tania s’allonge à côté de lui et tous deux fixent le ciel. La ville dort, seul le grondement sourd de l’usine trouble le silence. Maxime sait qu’il ne résistera plus. La nuit venue, il pousse la porte de la chambre, s’y glisse sans bruit, se faufile entre les draps et colle sa peau à celle de la jeune femme. La douleur le submerge. Sa bouche contre celle de Tania, dans la saveur salée de ses larmes, il se presse contre elle, sent rouler ses muscles, palpite contre le ventre de la jeune femme. Il n’ose aucune caresse mais s’accroche à son corps, l’entoure de ses bras et de ses jambes. Il s’enivre de son parfum et sombre dans un sommeil sans rêves. Plusieurs nuits ils s’endorment ainsi, serrés l’un contre l’autre, chassant les ombres qui les entourent. »

J’ai choisi ce passage car je suis sensible à l’attirance que ressent Maxime envers Tania, sachant que les conséquences de leur amour sont tragiques.

Autobiographie: Le gône du Chaâba d’Azouz Begag

Exposé de Claude Debussy.

A/ Une autobiographie, c’est la vie de quelqu’un, racontée par lui même. À l’inverse d’un récit fictif, les personnages ont réellement existé et vécu l’histoire du livre, ce ne sont pas des personnages ni une histoire inventés par l’auteur.

B/ « Azouz Begag est né à Lyon le 5 février 1957 de Messaouda et Bouzid Begag. Ses parents sont originaires d’Algérie, ex-ouvriers agricoles à Sétif et installés en métropole en 1949.
Il passe les dix premières années de sa vie dans le Chaâba, bidonville de Villeurbanne Chaâba. Quand il a six ans, il rêve de devenir professeur. Il veut aussi être comédien, ou encore « président comme Nasser ». Son père lui répète toujours : « Moi, je travaille à l’usine, ton unique devoir est d’apprendre à l’école. Tu dois être le meilleur des meilleurs. » À l’école, il connaît le racisme : « Les Arabes devaient travailler plus que les autres enfants, s’ils voulaient être appréciés. » Comme ses parents ne parlent que très peu le français, ils ne savent pas que leurs enfants sont discriminés : « Ils ne nous expliquaient rien, car ils ne comprenaient rien de tout ce qui se passait autour de nous. C’était nous qui leur expliquions la réalité en France. » Entré au collège Saint-Exupéry de la Croix-Rousse en 1967, il déménage deux ans plus tard, avec sa famille, en HLM. »
On peut voir que ici que le début de la biographie de l’auteur correspond parfaitement avec le livre « Le gône du Chaâba » : ce livre est donc un récit autobiographique.

Azouz Begag est maintenant un homme politique, écrivain, diplomate et chercheur français en économie et sociologie. Il est chargé de recherche du CNRS. Il a été ministre délégué à la Promotion de l’égalité des chances du 2 juin 2005 au 5 avril 2007.

C/ Au début du livre, Azouz vit avec sa famille dans le bidonville Chaâba, il est travailleur à l’école et veut réussir, ce qui n’est pas toujours facile à cause de ses conditions de vie et de ses origines. Tout au long du livre, Azouz est confronté au racisme, à l’éducation dure de ses parents qui parlent à peine français. La famille de son oncle quitte le bidonville pour déménager dans un logement plus salubre; petit à petit, tous les habitants du bidonville les imitent et ce dernier se vide. Le père d’Azouz est décidé à rester car il considère qu’il est chez lui seulement ici. Sous la pression de sa famille et à contrecœur, lui et sa famille finisse par déménager eu aussi. Ils habitent alors dans un appartement où il ont enfin une meilleure qualité de vie. Azouz est alors en CM2. Il doit supporter les instabilités de son père, sa professeure qui ne l’aime pas et, entre autres, des frères juifs qui détestent les arabes et le mettent dans de délicates positions. En fin d’année, et malgré quelques péripéties, Azouz Begag est admis au collège. A la fin du livre, on apprend que sa famille est obligée de nouveau de déménager.

D/
Le moment dans la vie du personnage principal où il vit au milieu de l’agitation constante du Chaâba – comme, par exemple, lorsqu’il regarde les femmes se disputer autour du point d’eau ou encore lorsqu’il cherche à avoir sa part dans ce que le camion poubelle vient décharger dans le chaâba- et où, malgré cette agitation, il reste un élève assidu, offre un contraste frappant avec le moment de sa vie où il se désole de l’abandon du chaâba, en automne, et qu’il n’a plus le cœur à travailler.


E/ L’auteur aborde le thème du racisme : il doit travailler plus que les autres élèves pour que son travail soit reconnu. Il est obligé de cacher ses véritables origines à certains élèves pour éviter d’avoir des ennuis.

F/
MOTS BOUZIDIENS

GUITTOUN Tente.
HALLOUF Cochon.
HENNA Henné.
KAISSA Gant de toilette.
LABAISSE ? Ça va ?
MEKTOUB Destin, ce qui est écrit.
MRABTA Femme marabout.
OUAICHE ? Quoi ?
RACHEMA Honte
RHAÏN ŒIL Mauvais œil, scoumoune.
ROUMI Français.
SALAM OUA RLIKOUM Boujour à vous.
TAHAR Circonciseur de zéanas.
ZENANA Quiquette.

J’ai choisi cette page car je pense qu’elle représente bien l’univers dans lequel évolue l’auteur, elle montre aussi certains mots que j’ai pu rencontrer dans le livre et qui donnent un caractère particulier et dépaysant au livre.