Autobiographie: « Ils partiront dans l’ivresse » de Lucie Aubrac

Exposé de Karl Huysmans.

A- L’autobiographie est un genre littéraire et artistique. Son étymologie grecque définit le fait d’écrire (graphè, graphie) sur sa propre vie. Au sens large, l’autobiographie se caractérise donc au moins par l’identité de l’auteur, du narrateur et du personnage. Le mot est assez récent, il n’est fabriqué qu’au début du XIXe siècle (1815 en anglais, 1832 pour l’adjectif et 1842 pour le substantif en français). L’approche actuelle parle dans ce cas plutôt de « genre autobiographique », réservant à « autobiographie » un sens plus étroit qu’a établi Philippe Lejeune dans les années 1970.

Un récit de vie fictif est une histoire inventée qui n’existe pas, donc la différence entre les deux sont que l’autobiographie est inspirée de faits réels et un récit de vie fictif est inventé.

B) La biographie de l’auteur: c’est une femme enceinte qui va aider à faire évader son mari et 14 autres personnes. Le livre est une autobiographie car c’est le narrateur qui raconte sa propre vie.

C) Résumé

Lyon, Mars 1943. Lucie Aubrac, professeur d’histoire à Lyon, et son mari Raymond font partie de la résistance et organisent des tentatives d’évasion. Raymond part à la rencontre d’autres résistants lors d’une réunion mais est arrêté par la police française et plaide le marché noir. Lucie va tout faire pour qu’il soit libéré avant le 14 mai, date très importante pour les deux époux, allant jusqu’à se rendre chez le procureur et le menacer. Libéré après 8 semaines de détention, Raymond prend l’identité de Claude Hermelin. À la demande de Max , il prend la direction de la zone nord de la France. Le lendemain a lieu une réunion de l’état-major à Caluire, dans le cabinet d’un docteur. Mais la Gestapo, prévenue vraisemblablement par René Hardy, arrête toutes les personnes présentes. Raymond et Jean sont questionnés et torturés à la prison de Montluc pendant des semaines par l’allemand Klaus. C’est un coup dur pour la résistance ainsi que pour Lucie. Ainsi, elle organise avec les résistants une opération montée pour sauver son mari. Elle plaide sa cause auprès du chef de la Gestapo pour obtenir de lui le mariage avec Raymond, son prétendu fiancé dont elle est enceinte, et apprend par la même occasion qu’il est condamné à mort. Jouant le tout pour le tout, le 21 octobre 1943, après son « mariage officiel », lors du transfert de Raymond, elle et ses compagnons attaquent le camion allemand où sont retenus 14 résistants dont son mari. De nouveau ensemble, Raymond, Lucie et leur fils quittent la France en février 1944 pour Londres, où Lucie accouchera d’une petite fille : Catherine.

F) Le passage que j’ai aimé dans le livre est:

« Fermez-la, c’est la guerre! » La sage femme supportait mal que je hurle à chaque contraception. Elle voulait m’obliger à rester sur le côté pour accoucher et je protestais en français.

« Voilà quatre ans qu’on travaille sous les bombes, un peu de sang froid, madame! Nous n’avons jamais vu une femme comme vous. »

J’ai bien aimé ce passage car les infirmières sont assez méchantes et cela m’a fait rire.