séance 8: Jean de Fer, 3è partie

Bonjour les 6è!

Nous continuons notre lecture du conte Jean de Fer… l’aventure continue!

Bravo à toutes celles et tous ceux qui arrivent à garder le rythme… pour ceux qui ont besoin de plus de temps, ce n’est pas grave: l’important est de suivre les activités dans l’ordre.

Pour vous encourager à lire la suite, je vous propose une petite vidéo encore:

https://photos.app.goo.gl/xdY8MsEZ3ScnQtkQ6

Et voici le texte suivi des questions: https://mon-partage.fr/f/nVudRxeN/

Donc si vous avez bien compris, je vous propose de lire la suite du conte, de répondre aux questions, et de vous enregistrer après avoir écrit la fin du conte. Comme je l’ai dit, je ne pourrai pas publier vos vidéos si l’on voit votre visage. Donc concentrez-vous comme en classe, comme lorsque vous lisez un texte au tableau, et filmez une autre image que vous-même.

Celles et ceux qui préfèrent réaliser une illustration de ce passage sont les bienvenus aussi!

Très belle journée à vous, et à bientôt!

Séance 8 : Jean de Fer, 3è partie

Alors le fils du roi quitta la forêt et erra par chemins et sentes jusqu’à ce qu’il arrivât dans une grande ville. Il y chercha du travail, mais il ne put en trouver aucun et il n’y apprit rien qui puisse l’aider plus avant. Finalement, il alla au château et demanda s’ils voulaient bien le retenir. Les gens de la cour ne savaient pas à quoi il pourrait être utile mais ils le trouvèrent sympathique et l’invitèrent à rester. En dernier ressort, le cuisinier le prit à son service et dit qu’il pourrait porter le bois et l’eau et évacuer les cendres. Un jour, alors que personne d’autre n’était présent, il lui demanda de monter les plats sur la table royale, mais comme il ne voulait pas montrer ses cheveux dorés, il les dissimula sous son couvre-chef. Le roi à qui chose semblable n’était pas encore arrivée, lui dit :

– « Quand tu viens à la table royale, tu dois ôter ton chapeau ! »

– « Hélas votre Seigneurie, » répondit-il, « je ne le peux pas, j’ai méchante croûte sur la tête. »

Le roi fit alors appeler le cuisinier et lui demanda comment il avait pu prendre à son service un tel jeune garçon. Et il lui ordonna de le chasser. Mais le cuisinier qui avait de l’affection pour le jeune garçon, l’échangea avec le jeune jardinier.

Dorénavant, le jeune homme dut planter, arroser, tailler et creuser même par temps mauvais et venteux. Par un été torride, alors qu’il travaillait seul dans le jardin, il ôta son bonnet afin de laisser l’air le rafraîchir. Le soleil joua dans ses cheveux tant et si bien que les rayons se reflétant dans sa chevelure éclairèrent jusque dans la chambre de la fille du roi qui bondit pour voir ce que c’était. Elle aperçut le jeune homme et l’appela :

– « Garçon, apporte-moi un bouquet de fleurs ! »

Il remit précipitamment son bonnet, cueillit des fleurs sauvages et les assembla en bouquet. Tandis qu’il montait l’escalier, il croisa le jardinier qui s’exclama :

– « Comment peux-tu apporter un bouquet de fleurs aussi misérables à la fille du roi ? Disparais, cherche les plus belles et les plus rares fleurs et rapporte-les lui ! »

– « Ah ! non », répondit le garçon, « les sauvages sont plus suaves et elles lui plairont mieux. »

Comme il entrait dans la chambre, la fille du roi lui dit :

– « Ôte ton bonnet, il ne se conçoit pas que tu puisses le conserver devant moi ! »

Il répondit à nouveau :

– « Je ne peux pas, j’ai une méchante croûte sur le crâne. »

Mais elle attrapa le bonnet et l’arracha, les cheveux roulèrent sur ses épaules si bien qu’il était magnifique à regarder. Il voulut fuir, mais elle le retint par le bras et lui donna une pleine poignée de ducats. Il partit avec ces pièces, mais n’avait pas d’attirance pour l’argent. Il les rapporta au jardinier et lui dit :

– « Je les offre à tes enfants, ils pourront jouer avec ces ducats. »

Le jour suivant, la fille du roi l’appela de nouveau, il devait encore lui rapporter un bouquet de fleurs des champs et tandis qu’il entrait, elle chercha à lui attraper le bonnet ; mais il le retint avec ses deux mains. Elle lui offrit de nouveau une pleine poignée de ducats qu’il ne voulut pas garder et les offrit donc au jardinier comme jouet pour ses enfants. Le troisième jour fut identique : Elle ne put lui ôter son bonnet et il ne voulut pas de son argent.

Peu après, le pays entra en guerre. Le roi rassembla son peuple pour organiser la résistance mais il ne savait pas que l’ennemi était très puissant et disposait d’une grande armée. Alors le jeune jardinier dit :

– « J’ai grandi ici et je veux faire la guerre ; donnez-moi un cheval ! »

Les autres rirent et répondirent :

– « Lorsque nous serons partis, cherche-t’en un ; nous t’en laisserons un dans l’écurie. »

Alors qu’ils furent partis, il alla dans l’écurie et sortit le cheval ; il boitait d’un membre et claudiquait. Il le monta et chevaucha jusqu’à la sombre forêt. Arrivé à son orée, il appela trois fois :

– « Jean DE FER ! Jean DE FER ! Jean DE FER ! » si puissamment que son appel résonna entre les arbres. Bientôt apparut l’homme sauvage qui lui dit :

– « De quoi as-tu besoin ? »

– « J’ai besoin d’un puissant destrier, car je veux partir à la guerre. »

– « Tu l’auras et plus que tu as réclamé ! »

Puis cet homme rustre repartit dans la forêt. Peu après, un écuyer en revint. Il menait par la bride un destrier, renâclant par les naseaux et complètement harnaché. Derrière lui marchait une troupe d’hommes en armes habillés de cape en pied et dont les épées scintillaient dans les rayons du soleil. Le jeune homme tendit la bride de sa rossinante à l’écuyer, grimpa sur le destrier pour chevaucher devant sa troupe. En s’approchant du champ de bataille, nombreux étaient les sujets du roi qui étaient déjà tombés, il n’en restait que peu et ils s’affaiblissaient. Alors le jeune page se rua sur l’ennemi avec sa troupe comme une tornade, et frappait tous ceux qui lui faisaient face. Ils voulurent fuir, mais le jeune garçon leur tomba sur le dos, n’abandonna pas jusqu’à ce que tous furent défaits.

Mais au lieu de s’en retourner vers le roi, il mena sa troupe et son destrier vers la forêt et appela de nouveau Jean DE FER.

-« Que veux-tu ? » demanda l’homme des bois.

– « Reprends ton cheval et tes hommes d’armes et rends-moi ma rossinante. »

Ainsi fut fait comme il le voulait. Alors que le roi rentrait dans son château, sa fille vint à sa rencontre et le félicita pour sa victoire.

– « Ce n’était pas la mienne », dit-il, « mais celle d’un chevalier étranger qui m’est venu en aide avec sa troupe. »

La fille voulut savoir qui était le chevalier étranger mais le roi l’ignorait et dit :

– « Il a défait nos ennemis et il a disparu ! »

Elle demanda alors après le jeune garçon auprès du jardinier qui rit et dit :

– « Il est revenu avec son cheval boiteux ! »

Tous les autres s’esclaffèrent et le houspillèrent :

– « Voici notre clop-clop de retour ! » et ils lui demandèrent :

– « Dans quel coin t’es-tu fourré et où as-tu dormi ? »

Il répondit  :

– « J’ai fait de mon mieux, et sans moi tout se serait mal passé ! »

Alors les autres s’esclaffèrent de plus belle.

Questions :

1) Intéressons-nous d’abord au lexique (vocabulaire) de cet extrait : dans un dictionnaire fiable, cherchez la définition, la classe grammaticale des mots suivants :

couvre-chef – torride – suave – destrier – harnaché – rossinante – un page – s’esclaffer – houspiller

2) Quel est le premier métier du garçon ? Pourquoi ne peut-il pas continuer à l’exercer ?

3) Quel est le deuxième métier du garçon ? Que doit-il faire tous les jours sans exception ?

4) Quel événement provoque l’intérêt de la fille du roi pour le garçon?

5) « Disparais, cherche les plus belles et les plus rares fleurs et rapporte-les lui ! »

a) Donnez la forme à l’infinitif des verbes suivants.

b) Le sujet de ces verbes est-il écrit dans la phrase ?

c) Quelle intention a le jardinier quand il parle de cette manière au garçon ?

d) Sur le site http://www.conjugaison.com/, cherchez le temps et le mode de ces trois verbes. Attention, ce n’est pas de l’indicatif !

6) Quel type de fleurs le garçon préfère-t-il offrir à la princesse ? Pour quelle raison?

7) Relevez tous les synonymes de « ducats » dans le texte. Que fait le garçon de ces ducats ?

8) Pour quelle raison le garçon fait-il appel à l’Homme de Fer ?

9) Lorsque la guerre est finie, que croient les gens de la cour du roi au sujet du garçon ?

10) Imaginez la suite et fin du conte, en utilisant les mots suivants : fête – pomme – renard – idiot – sauvage – mariage